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LES TROUBLES BIPOLAIRES



L’HUMEUR
L’humeur désigne un climat émotionnel global et durable qui colore la perception du monde.
Dr Masson, auteur et psychiatre au Centre Psychothérapique de Nancy, la définit plus simplement comme une prédisposition à réagir aux événements de la vie.
On va plus loin que la bonne ou la mauvaise humeur et on caractérise l’humeur comme suit :
-
humeur euthymique : absence d’euphorie ou de dépression
-
humeur irritable : contrariété et colère faciles
-
humeur expansive : manque de retenue dans l’expression des sentiments
-
humeur euphorique : sentiment exagéré de bien-être ou d’exaltation
-
ou humeur dysthymique : tonalité désagréable, tristesse, anxiété
L’humeur est donc en lien direct avec les émotions, qui sont déréglées lors des troubles bipolaires.

LES GRANDES LIGNES
Les troubles bipolaires sont un trouble de l’humeur, dont la caractéristique principale est une perturbation de l’humeur.
Parmi les troubles de l’humeur, on retrouve :
-
les troubles dépressifs
-
la cyclothymie
-
les troubles de l’humeur dus à une affection médicale générale
-
les troubles de l’humeur induits par une substance
-
et les troubles bipolaires

LES TROUBLES BIPOLAIRES
+ DESCRIPTION
Quelques chiffres :
-
1 à 4% de la population française vivent avec un trouble bipolaire
-
retard de diagnostic de 10 ans et maladie mal décelée
-
estimation d’environ 10% de la population porteuse de la maladie
-
début de la maladie entre 15 et 25 ans
-
20% des personnes atteintes de bipolarité font au moins une tentative de suicide au cours de leur vie
Les troubles bipolaires, ou bipolarité, sont :
-
une maladie psychique chronique
-
qui se caractérise par des dérèglements de l’humeur disproportionnés
-
en intensité et en durée
Ces dérèglements sont caractérisés par une alternance des deux pôles. Les épisodes peuvent durer de quelques heures à plusieurs mois, l’intensité et la durée varient d’une personne à l’autre :
-
phases d’exaltation, dites “up” (maniaques et/ou hypomaniaques)
-
phases dépressives, dites “down”
Ces phases sont accompagnées de troubles du comportement et de troubles cognitifs qui peuvent désorganiser profondément la vie de la personne qui en souffre et dégrader ses relations sociales, familiales et professionnelles.
La bipolarité est placée au 6è rang mondial des handicaps par l’OMS(1), c’est une pathologie douloureuse, lourde et contraignante, qui affecte la vie quotidienne de la personne concernée et de son entourage.
Ce sont des troubles graves, qui sont source de conduites suicidaires, et qui nécessitent un traitement de longue durée.
(1)Organisation Mondiale de la Santé
+ LES TYPES DE BIPOLARITÉ
LE TROUBLE BIPOLAIRE DE TYPE 1
La personne atteinte de trouble bipolaire de type 1 a traversé au cours de sa vie :
-
un ou plusieurs épisodes maniaques
-
accompagnés ou non d’épisodes dépressifs
LE TROUBLE BIPOLAIRE DE TYPE 2
Le trouble bipolaire de type 2 associe :
-
au moins une phase dépressive
-
avec un ou plusieurs épisodes hypomaniaques
LE TROUBLE BIPOLAIRE DE TYPE 3
La personne concernée par un trouble bipolaire de type 3 ne subit que des phases maniaques (appelés “virages maniaques”) induites par la prise d’une substance (antidépresseurs, drogue…).

LES DIFFÉRENTES PHASES

LA PHASE DÉPRESSIVE
Lorsqu’il nous arrive d’avoir une humeur (très) triste, quand nous sommes envahi.es par des idées noires, incapables de prendre des décisions, de faire des choix, de bouger ou même de nous laver, alors nous pouvons être frappé.es par un épisode dépressif. L’angoisse/anxiété est presque omniprésente. Cela peut être ou devenir une urgence psychiatrique.
Concrètement, un épisode dépressif est évoqué lorsque la personne qui souffre de troubles bipolaires subit au moins 5 symptômes de dépression pendant au moins 2 semaines d’affilée, tous les jours.
L’humeur dépressive, la perte d’intérêt et de plaisir doivent être présentes dans tous les cas, et le fonctionnement habituel doit être modifié de manière marquante, socialement, professionnellement, et/ou dans tout autre domaine important de la vie.
De plus, la phase dépressive ne doit pas être provoquée par les effets d’une substance toxique ou d’une autre affection médicale.
+ LES SYMPTÔMES DE LA PHASE DÉPRESSIVE
-
Humeur dépressive présente quasiment toute la journée (tristesse, vide, perte d’espoir)
-
Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour des activités habituelles (anhédonie)
-
Augmentation/diminution de l’appétit
-
Insomnie ou hypersomnie(2), nombreux réveils et/ou difficultés d’endormissement
-
Ralentissement psychomoteur ou agitation physique
-
Fatigue ou perte d’énergie quotidienne
-
Sentiment de dévalorisation, de culpabilité excessive ou inappropriée (parfois délirante(3))
-
Indécision inhabituelle ou diminution de l’aptitude à penser clairement ou à se concentrer sur une tâche
-
Pensées récurrentes de mort ou de suicide, tentative de suicide
(2)Hypersomnie : somnolence diurne et/ou longues périodes de sommeil nocturne.
(3)Délire : perturbation du fonctionnement de la pensée caractérisée par de fausses interprétations ou de fausses perceptions de la réalité. Exemple d’idée délirante : la paranoïa.


L'ÉPISODE HYPOMANIAQUE
La phase d’hypomanie représente avec la phase maniaque l’autre pôle des troubles bipolaires.
Un épisode hypomaniaque est caractérisé avant tout par une humeur exaltée, euphorique et/ou une irritabilité notable, avec une énergie décuplée persistante. L’anxiété est souvent présente. On n’observe pas d’hallucinations ou d’idées délirantes.
Le fonctionnement professionnel et social de la personne concernée n’est pas altéré de façon marquée(4).
Pour évoquer un épisode hypomaniaque, la personne vivant un trouble bipolaire doit subir au moins 3 symptômes, sur une période d’au moins 1 jour, toute la journée, 4 symptômes si l’humeur est majoritairement irritable.
+ LES SYMPTÔMES DE LA PHASE HYPOMANIAQUE
-
Très haute estime de soi ou idées de grandeur
-
Diminution du besoin de sommeil, sans fatigue
-
Logorrhée(5), plus grande communicabilité, désir constant de parler
-
Fuite des idées (coq à l’âne), trop-plein d’idées, idées qui défilent de façon très rapide
-
Tendance à être plus distrait.e, attention déviée facilement, incapacité à se concentrer
-
Augmentation de l’activité avec un but ou agitation psychomotrice sans objectif
-
Engagement dans des activités à risque, y compris sexuelles, financières ou dépenses inconsidérées et impulsives.
(4)La personne peut continuer à travailler et à avoir des relations sociales correctes, même si elles sont plus difficiles.
(5)Logorrhée : débit de parole excessif, flot de paroles désordonnées.


L'ÉPISODE MANIAQUE
C’est une urgence psychiatrique.
Comme la phase hypomaniaque, l’épisode de manie présente ces caractéristiques :
-
humeur exaltée, euphorique ou irritable
-
énergie décuplée persistante
-
anxiété souvent présente.
En plus de ces signes, il est possible de rencontrer des signes de psychose(6) comme des idées délirantes ou des hallucinations(7).
La personne traversant cet épisode ne peut plus fonctionner correctement : elle ne peut plus travailler ou avoir des relations sociales correctes. Il arrive que les forces de l’ordre interviennent, du fait d'une éventuelle mise en danger de soi, ou d'un délit. Le suicide n’est pas rare.
La phase maniaque est une urgence vitale et elle peut nécessiter une hospitalisation.
Pour l’évoquer, la personne souffrant d’un trouble bipolaire doit présenter au moins 3 symptômes, sur une période d’au moins 7 jours, tous les jours, 4 symptômes si l’humeur est majoritairement irritable.
On y retrouve les mêmes symptômes que dans l’épisode hypomaniaque, de façon plus accentuée.
+ LES SYMPTÔMES DE LA PHASE MANIAQUE
-
Très haute estime de soi ou idées de grandeur (mégalomanie(8))
-
Diminution du sommeil, sans fatigue, jusqu’à l’insomnie
-
Logorrhée, hypersociabilité, désinhibition
-
Fuite des idées (coq à l’âne), trop-plein d’idées, idées qui défilent de façon très rapide
-
Forte distractibilité, perte de l’attention et de la concentration
-
Augmentation de l’activité avec un but ou agitation psychomotrice sans objectif
-
Engagement dans des activités à risque, y compris sexuelles, financières ou dépenses inconsidérées et impulsives
(6)Psychose : trouble ou condition anormale de l’esprit évoquant le plus souvent une ou des obsessions avec pour résultat une perte de contact avec la réalité.
(7)Hallucination : perception sensorielle sans présence de stimulus détectable. Ex: voir des objets qui ne sont pas là, entendre des voix alors que personne ne parle.
(8)Exemple : se croire doté.e de super pouvoirs, se croire immortel.le, invincible, se prendre pour Dieu…


L'ÉTAT MIXTE
L’état mixte, comme son nom l’indique, décrit une mixité de symptômes, et une grande angoisse.
La personne présente à la fois des symptômes dépressifs et des symptômes maniaques ou hypomaniaques.
De ce fait de nombreux cas de figure sont envisageables, par exemple :
-
une humeur très variable passant de la tristesse à l’euphorie
-
des signes de grand désespoir avec une agitation psychomotrice
-
un ralentissement psychomoteur avec une mise en danger…
Plus précisément :
-
une phase (hypo)maniaque mixte est un épisode (hypo)maniaque classique auquel sont associés au moins 3 symptômes dépressifs
-
une phase dépressive mixte est un épisode dépressif classique auquel sont associés au moins 3 symptômes (hypo)maniaques
L’état mixte est un facteur de risque suicidaire. Pour rappel, 20% des personnes atteintes de troubles bipolaires auront essayé de mettre fin à leurs jours au moins une fois dans leur vie.
+ LES SYMPTÔMES DE LA PHASE MIXTE
Ce sont à la fois des symptômes de la manie (ou de l’hypomanie) et de la dépression.

(HYPO)MANIE
DÉPRESSION
-
Humeur exaltée ou irritable
-
Très grande énergie
-
Très haute estime de soi ou idée de grandeur
-
↘ besoin de sommeil
-
Logorrhée, ↗ sociabilité, désinhibition
-
Trop-plein/fuite des idées, qui défilent très vite
-
↗ distractibilité, ↘ attention, ↘ concentration
-
↗ activité ou agitation psychomotrice
-
Prises de risque
-
Humeur dépressive
-
Anhédonie(9)
-
↗ ou ↘ appétit/poids
-
Troubles du sommeil
-
Ralentissement psychomoteur ou agitation physique
-
Fatigue / perte d’énergie
-
Sentiment de dévalorisation de culpabilité
-
Indécision, ↘ concentration, ↘ faculté à penser
-
Idées noires, tentatives de suicide

L'EUTHYMIE
Dans les troubles bipolaires, on associe souvent l’euthymie à un “retour à la normale”, c’est-à-dire à l’absence de crise.
Cette période, que l’on nomme aussi “intervalle libre” ou période “intercritique” ne correspond pas tout à fait à une période de stabilité. On peut y retrouver des symptômes résiduels(10) qui altèrent la qualité de vie :
-
difficulté de régulation des émotions
-
humeur fragile
-
troubles cognitifs
-
troubles du sommeil
Pour éviter les rechutes, cet intervalle mérite également une attention régulière, d’autant plus si l’anxiété est toujours présente.
Avec le temps, la période euthymique se prolonge et les symptômes résiduels s’estompent. On parle alors d’équilibre, de stabilité, de stabilisation ou de normothymie.
(10)Symptômes résiduels : symptômes persistants entre deux phases, qui peuvent avoir un impact sur le fonctionnement. Ils se retrouvent entre deux crises chez 50% des personnes vivant avec une bipolarité.


EN RÉSUMÉ
+ INTENSITÉ DES DIFFÉRENTES PHASES



IMPACT DES TROUBLES BIPOLAIRES
SUR LA VIE QUOTIDIENNE(11)
Les troubles bipolaires sont responsables de nombreux désordres dans la vie des personnes qui en sont atteintes et dans celle de leurs proches. Presque tous les domaines sont concernés. Quelques chiffres, par exemple :
-
plus de 50% des personnes présentent des difficultés à maintenir des relations sociales à long terme
-
plus de la moitié estime avoir perdu ses ami.es
-
plus de 50% n’ont pas d’activité rémunérée
-
plus d’¼ travaille à temps partiel
-
45% des personnes ont des difficultés financières
Au niveau de la famille, on note une réelle détresse de l’entourage et du patient :
-
incompréhension de la maladie
-
conflits, tensions
-
séparation
-
hypervigilance de la famille
-
infantilisation
-
perte de confiance
-
reproches du patient hospitalisé sous contrainte à la demande d’un membre de la famille…
Au niveau affectif et amical, on peut noter un isolement de la personne concernée par la bipolarité :
-
son comportement peut faire peur
-
sentiments de trahison, d’abandon
-
rancœur, déception…
Au niveau financier, on constate que l’autonomie financière est parfois diminuée :
-
dépenses inconsidérées
-
perte de salaire (absentéisme, licenciement, démission impulsive, invalidité…)
-
frais judiciaires éventuels
-
surendettement…
Au niveau professionnel :
-
conflits avec la hiérarchie, les collègues
-
lenteur, manque de productivité
-
abandon de poste, arrêts de travail
-
difficulté à réintégrer son poste après un arrêt
-
rétrogradation, perte de confiance en la personne
-
licenciement, démission impulsive
-
le statut professionnel se dégrade avec le temps à l’inverse des personnes qui vivent sans trouble psychique chronique…
Au niveau judiciaire :
-
actes agressifs
-
dégradations de biens
-
conduite en état d'ivresse, sous l’emprise de drogue
-
excès de vitesse
-
accident de la route…
Stigmatisation des troubles psychiques :
-
la personne a l’impression de passer pour un fou, une folle
-
évitement des relations sociales, conjugales ou professionnelles
-
sentiments d’incompréhension, d’injustice
-
autostigmatisation : sentiment d’incompétence, d’échec, de frustration, d’incapacité, dévalorisation de soi…
(11)Source : article de Pr Bruno Etain, dans le Journal International de Médecine.


LES CAUSES DES TROUBLES BIPOLAIRES
Les causes de l’apparition des troubles bipolaires sont multifactorielles.
Chez les personnes qui en sont atteintes, on observe souvent plusieurs de ces causes probables.
Les recherches sur la bipolarité ont mis en évidence les facteurs de risques qui suivent.

FACTEURS GÉNÉTIQUES
Le risque de développer une maladie bipolaire :
-
s’élève à 10% pour un enfant dont un des parents en souffre
-
s’élève à 30% si les deux parents sont touchés
Dans le cas de jumeaux, si l’un des deux souffre de bipolarité, l’autre risque de développer la maladie dans 65% des cas, même s’ils ont été élevés séparément.
Posséder le même gène responsable de la bipolarité que son parent ne signifie pas forcément que la bipolarité est déclarée mais au moins que le gène a été transmis.
C’est avant tout une certaine fragilité qui est transmise :
-
une vulnérabilité de l’humeur
-
des difficultés de régulation des émotions



FACTEURS BIOLOGIQUES ET SOMATIQUES
NEUROTRANSMETTEURS ET HORMONES
-
Les scientifiques ont observé des anomalies des médiateurs chimiques au niveau du cerveau :
-
dans la dépression, une diminution des taux de noradrénaline(12), de sérotonine(13) et de dopamine(14)
-
dans la manie, les taux de noradrénaline et de dopamine sont élevés
-
dans les deux cas, le taux d’acétylcholine(15) est augmenté
Chez de nombreuses personnes souffrant de troubles bipolaires en crise, il a été également noté une hypersécrétion de cortisol (de ce fait, les prescriptions de corticoïdes sont particulièrement déconseillées).
(12)Noradrénaline, dite “hormone du plaisir” : hormone libérée lors d’un stress, dans le circuit de la récompense, l’apprentissage, la mémorisation, la concentration et l’attention.
(13)Sérotonine, dite “hormone du bonheur” : agit dans la régulation de l’humeur et des émotions, de l'alternance veille-sommeil, de l’appétit, de la perception de la douleur, de la libido et de la vigilance.
(14)Dopamine, dite “molécule du plaisir” : neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel dans le mouvement, la motivation, le plaisir, la récompense et les fonctions cognitives.
(15)Acétylcholine : neurotransmetteur qui est impliqué dans les fonctions comportementales et cognitives (apprentissage, mémoire, attention), l’état de conscience, le sommeil, l’éveil, la motricité et la perception sensorielle.
DIVERS TRAUMATISMES ET PATHOLOGIES SOMATIQUES
Des études ont démontré que certaines maladies ou traumatismes peuvent être à l’origine de troubles bipolaires :
-
Hyperthyroïdie
-
Certaines infections ou inflammations
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Certains traumatismes sévères (ex: traumatisme crânien)
-
Exposition à la pollution…
CHRONOBIOLOGIE
La régularité des rythmes journaliers et saisonniers a une importance cruciale pour l’être humain. Leurs bouleversements peuvent induire une bipolarité et prédire des rechutes :
-
troubles du sommeil
-
décalage horaire
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travail de nuit
-
hiver
-
mauvaises habitudes de vie


FACTEURS PSYCHOLOGIQUES
La maladie bipolaire peut être déclenchée par des événements de vie stressants, traumatisants et/ou douloureux :
-
des violences physiques, émotionnelles, sexuelles dans l’enfance ou l’adolescence
-
un surmenage, un burn-out
-
un deuil
-
un accouchement
-
un déménagement
-
des relations difficiles avec l’entourage (famille, amis, travail, collègues)
Les addictions ou surconsommations qui les accompagnent peuvent être un facteur déclencheur de bipolarité :
-
alcool
-
drogue (le cannabis est connu pour être une porte d’entrée importante)
-
consommation ou arrêt brutal de tabac


FACTEURS MÉDICAMENTEUX
Certains médicaments sont connus pour provoquer des phases dépressives et/ou des phases maniaques :
-
antidépresseurs
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corticoïdes
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tramadol
-
interféron
-
certains anti-inflammatoires...
C’est le cas également pour certaines huiles essentielles, le fait d’être à base de plantes ne les rendant pas inoffensives :
-
millepertuis, qui annihile les effets des médicaments
-
lavande vraie, qui agit comme un anxiolytique…


LES TRAITEMENTS
On ne guérit pas des troubles bipolaires. On reste fragile durant toute sa vie. En revanche, on peut se rétablir, se stabiliser, grâce à la mise en place de divers suivis et outils dont voici quelques exemples (liste non exhaustive) :
-
suivi par un.e psychiatre spécialisé.e dans les troubles bipolaires
-
suivi par un.e psychothérapeute
-
traitement médicamenteux (thymorégulateurs(16), antipsychotiques, antiépileptiques, anxiolytiques(17), somnifères…)
-
psychoéducation
-
parfois hospitalisation
-
adaptation des habitudes de vie (sommeil, régularité, alimentation, activité physique…)
-
gestion du stress et de l’anxiété
-
adaptation du poste de travail (éviter les trois huit, éviter le travail de nuit…)
-
proaction (repérer les signes de rechute, agir sur ces signes, demander de l’aide…)
-
connexion à la nature…
(16)Thymorégulateur : régulateur de l’humeur
(17)Anxiolytique : médicament réduisant l’anxiété

(9)Anhédonie : perte de la capacité à ressentir du plaisir et de l’intérêt.
LA CYCLOTHYMIE
Jusqu’à récemment, la cyclothymie était considérée comme faisant partie des troubles bipolaires.
C’est un trouble de l’humeur à part entière, avec ses particularités bien à elle : la cyclothymie est une forme dite atténuée des troubles bipolaires mais elle est tout aussi douloureuse, contraignante et invalidante, notamment du fait de la chronicité des crises.
Pour parler de cyclothymie, on doit observer une succession de périodes d’hypomanie et de dépression sur une période d’au moins deux ans. Les variations de l’humeur sont alors fréquentes et rapides, les personnes qui en sont atteintes sont très sensibles aux situations de stress, présentent des difficultés d’adaptation et d’intégration.
Pour 30% des personnes avec une cyclothymie, la maladie évolue vers un trouble bipolaire de type 2.
SOURCES :
-
Fondation FondaMental
-
Ameli
-
Fédération pour la Recherche sur le Cerveau
-
Organisation Mondiale de la Santé
-
MSD Manuals
-
Centre des Troubles Anxieux et de l’Humeur pour la Recherche
-
Classification Internationale des Maladies CIM-10
-
Diagnostic and Statistical Manual DSM-5-TR
-
Et toutes les données dans l’onglet “Ressources”